Art Dubai Art fair 2017

March 15, 2017 to March 18, 2017
Solo by Zad Moultaka
Art Dubai

Art Dubai Art fair 2017

ZAD MOULTAKA: Towards the infinity of the finite

 

Life, and sometimes death, comes from heaven. Zad Moultaka pursues this immense sky where we dissolve by photographing its traces in the dark night within the very bosom of the earth. Combining the asceticism of Zurbarán's bodegónes during Spain's Golden Age with Hicham Berrada's alchemic experimentations of today, his Astres Fruitiers ('fruit stars') cross space, dilating it intensely like a spatiotemporal loop. Gnarled rutabagas in the form of meteorites, velvety eggplants evoking oblong black planets, or pale lunar mushrooms, his terrestrial fruits metamorphose into dark celestial rot, floating in infinity. Obtained using very weak light brushes and very long exposure times, these earthly vanities in heavenly suspension, seized in a light of eternity, thereby become contemporary stardust. Zad Moultaka's Astres Fruitiers take up the 'painting by ear' of Cy Twombly's last Polaroids, the most Mediterranean of Americans: as if on an invisible stave, his vaporous, indeterminate citrus fruits lie - as photographer Sally Mann remarked - 'in the fog of time or the benevolent veil of memory’.

Emmanuel Daydé, Curator

 Translation: John Tyler Tuttle

 

ZAD MOULTAKA : VERS L’INFINI 

 

La vie – mais aussi parfois la mort – viennent du ciel. Ce ciel immense où nous nous dissolvons, Zad Moultaka le poursuit en photographiant ses traces dans la nuit obscure au sein même de la terre. Alliant l’ascétisme des bodegones de Zurbaran au Siècle d’Or espagnol aux expérimentations alchimiques d'Hicham Berrada aujourd’hui, ses Astres fruitiers franchissent l’espace en le dilatant intensément, à la manière d’une boucle spatio-temporelle. Rutabagas noueux en forme de météorites, aubergines veloutées évoquant d’oblongues planètes noires ou champignons blafards et lunaires,  ses nourritures terrestres se métamorphosent en d’obscures pourritures célestes flottant dans l’infini. Obtenues en usant de très faibles pinceaux lumineux et en pratiquant un temps d’exposition très long, ces vanités terrestres en suspension céleste, saisies dans une lumière d’éternité, deviennent ainsi poussières d’étoiles contemporaines. Les Astres fruitiers de Zad Moultaka reprennent la « peinture par l’oreille » des ultimes polaroïds de Cy Twombly, le plus méditerranéen des américains : comme sur une portée invisible,  ses agrumes vaporeux et indéterminés s’inscrivent - comme le remarquait la photographe Sally Mann - « dans la brume du temps ou le voile bienveillant du souvenir ». 

 

Curator : Emmanuel Daydé