Edgard Mazigi

March 01, 2006 to March 23, 2006
Solo
Galerie Janine Rubeiz

Edgard Mazigi

La première fois que j'ai vu une œuvre d'Edgard Mazigi, j'ai voulu le rencontrer ...discours précis, vocabulaire de peintre... sans fioritures.

Formé à la New-York Studio School of Drawing, Painting and

Sculpture, où il peignait et dessinait huit heures par jour, Mazigi a gardé cette discipline rigoureuse et essentielle à tout artiste: pour lui il ne s'agit pas d'attendre l'inspiration, son credo est de travailler inlassablement tous les jours, visant à parler le langage du dessin et de la peinture comme on parle une langue maternelle, sans effort.

Dans ses récentes œuvres, de mystérieuses images, d'une structure rigoureuse, donnent le sentiment que quelque chose d'imminent est sur le point d'arriver. Aussi tangibles que soient ses personnages et les espaces où ils évoluent, ses tableaux dégagent une atmosphère irréelle, presque fantastique.

En préparation pour cette exposition en noir et blanc, son atelier est tapissé d'oeuvres uniquement au fusain. Celles-ci dégagent un élément de tension et de mystère, résultant d'une lumière particulière et d'une composition parfois inattendue. L'artiste utilise une variété étonnante de fusains (allant du bâtonnet mignonet au modèle jumbo) qui lui permet d'obtenir des effets saisissants.

Ingres a dit que "le dessin est la probité de l'art". Les œuvres en noir et blanc d'Edgard Mazigi en sont la confirmation.

Samir Tabet

 

 

Sur un morceau de papier ou de toile, je commence par faire des marques, sans aucune image préalable en tête. Celle-ci se cristallise graduellement et me surprend souvent, car elle vient de l'inconscient : en l'absence d'un modèle, on est obligé de puiser intuitivement en soi pour alimenter son travail.

Peut-être ainsi je montre, avec une certaine réserve, ce qui me passionne et me hante.

Edgard Mazigi