Notre appartenance identitaire est étroitement liée aux objets que nous possédons ou qui nous entourent et partagent, ainsi, notre espace urbain.
Ces objets, étant au centre de mon travail, symbolisent la consécration de la matérialité dans son image dialectique, à la fois opposée et liée, entre le sacré et le profane.
Le langage formel des sujets et des couleurs choisis, nous révèle une diversité d'interprétation et d'interaction entre la représentation à la fois métaphorique et réelle de notre identité, autant sur le plan psychologique que sociologique.
Ainsi, l'image symbolique de mes sujets se retrouve dans un monde fantastique et joyeux de couleurs vives qui n'est pas moins ironique dans sa construction sociale.
La nature de cette dernière est le contrecoup d'un mariage reflétant deux modes de pensée relationnelle. Le premier se manifeste à travers une réflexion cartésienne gérée par des opérations rationnelles, alors que le deuxième relève de la métaphore, où les choses peuvent revêtir un autre sens.
Conséquemment, le dialogue établi entre ces deux modes indissociables reflète la complicité assurée entre le sacré et le profane.
Le sacré, pour Bataille, «c'est essentiellement - et, en un sens, très simplement
- le bouillonnement prodigieux, le déchaînement exubérant, aveugle et violent de la vie sous toutes ses formes».